Thèse de doctorat à l'Institut National Polytechnique de Grenoble

18 Décembre 2006

La concurrence accrue entre les constructeurs automobiles incite nombre d'entre eux à offrir une plus grande variété de véhicules. Cette stratégie nécessite en particulier d'avoir des moyens de production flexibles. L'objectif de ce travail porte sur l'évaluation de la flexibilité de l'atelier montage d'une usine terminale automobile chez PSA Peugeot Citroën. Le dimensionnement de l'atelier montage est réalisé périodiquement, une fois par mois, en fonction des données prévisionnelles. Ces données sont majorées pour permettre à l'atelier montage de faire face à 3 phénomènes que sont les erreurs de prévisions, la difficulté à séquencer les véhicules et les aléas de production.

Dans un premier temps, nous avons écarté les aléas de production car les moyens mis en oeuvre par PSA Peugeot Citroën pour les maîtriser permettent d'envisager qu'ils deviendront secondaires, vis à vis des besoins de flexibilité, à court ou moyen terme. Dans un deuxième temps, nous avons montré que les prévisions commerciales sont relativement fiables. Nous nous sommes donc focalisés sur le séquencement des véhicules difficiles à fabriquer. Pour permettre aux opérateurs de travailler sans solliciter l'aide d'un opérateur polyvalent, nous devons espacer ces véhicules à l'aide de contraintes d'espacement (et de ratios associés) contraignant l'ordonnancement des véhicules. Nous avons donc proposé une nouvelle méthode pour définir les contraintes d'espacement, et calculer leurs ratios. Nous avons aussi caractérisé un phénomène dit d'interactions de contraintes. Nous avons démontré 3 propriétés analytiques dans un cas de 2 contraintes d'espacement et proposé des outils pragmatiques permettant d'aborder des cas réels. Enfin nous avons proposé des indicateurs de mesure de flexibilité.

L'ensemble de nos contributions fournit aux acteurs industriels différentes approches et outils pour aborder le choix du compromis conduisant à la flexibilité juste nécessaire.

Cette thèse a été soutenue le 18 Décembre 2006 à l'Institut National Polytechnique de Grenoble dans l'amphithèâtre Gosse à 10h30. Le mémoire est confidentiel jusqu'en Décembre 2009.